Créer une société offshore est devenu monnaie courante aujourd’hui. On entend par société offshore une entreprise domiciliée en dehors du territoire national. De nombreux dirigeants choisissent cette option surtout pour les bénéfices fiscaux qu’elle offre. Cependant, cette démarche ne comporte pas que des avantages. Se lancer dans une société offshore présente également quelques aspects négatifs qui méritent d’être pris en compte.
Qu’entend-on par société offshore ?
« Offshore » est un terme anglais qui signifie au large des côtes ou hors du territoire. Une société offshore est donc une entreprise implantée dans un pays étranger. À la différence des autres sociétés classiques qui y sont implantées, celle-ci ne peut pas exercer d’activités économiques dans le pays dans lequel elle est domiciliée. C’est d’ailleurs ce qui la différencie des firmes internationales.
On peut penser à tort qu’il s’agit d’une pratique illégale, mais ça ne l’est pas. Dans la mesure où toutes les lois qui régissent les entreprises offshores sont respectées. L’Angleterre, la Lettonie et l’Irlande font partie des meilleures destinations pour domicilier sa société offshore. La création d’une société offshore à l’île Maurice devient également de plus en plus en vogue à cause des différents avantages qu’elles offrent.
Pour quelles raisons créer une société offshore ?
Créer une entreprise offshore comporte plusieurs avantages.
Payer des impôts moins élevés
Les impôts sur la société sont particulièrement élevés sur le territoire français. En domiciliant son entreprise dans un pays étranger, on peut bénéficier d’une réduction des impôts et même d’une annulation de ceux-ci dans certains cas. Ceci permet d’optimiser les revenus de la société, car les charges salariales seront contrebalancées.
Une souplesse de la gestion des comptes
Les entreprises doivent toujours tenir leurs comptes à jour. Dans une entreprise normale, les comptes devront être rendus publics pour respecter les règles de transparence. Cependant, dans le cas d’une société offshore, cette étape n’est pas obligatoire. Il n’est pas utile d’expliquer en détail les va-et-vient des comptes. En outre, les frais de tenue de compte restent relativement bas (inférieur à 1000 € par an).
Assurer ses arrières
À moins qu’il s’agisse d’une accusation criminelle, le propriétaire de l’entreprise offshore et ses biens personnels sont protégés des soucis financiers ainsi que des litiges éventuellement.
Les informations personnelles des clients ainsi que les informations bancaires sont gardées confidentielles. Ainsi, l’anonymat de ces derniers est respecté. Leur nom ne sera pas inscrit sur les documents lors des transactions effectuées.
La simplicité et la rapidité
Les délais de création des sociétés offshore sont nettement moins longs et les procédures plus rapides et simplifiées. En outre, aucun capital de démarrage n’est généralement imposé. C’est pourquoi le dirigeant n’a pas besoin de libérer de capital pour la création de son entreprise.
Une société offshore : les inconvénients
Domicilier son entreprise à l’étranger semble être une bonne démarche, cependant, elle comporte des risques. Investir dans une société offshore veut dire investir dans l’anonymat. Il sera donc difficile d’obtenir une aide venant des partenaires financiers, car ces derniers n’ont aucune connaissance de l’existence de l’entreprise.
Dans certains pays, les activités que peuvent exercer les entreprises offshores sont limitées. Ces restrictions constituent une démarche afin que la société en question n’entre pas en compétition avec les entreprises locales.
À cause des nombreux avantages dont disposent les sociétés offshore, ces dernières sont plus souvent contrôlées par les autorités que les sociétés onshore ou les sociétés classiques.
Il existe des conditions pour que l’avantage fiscal tant convoité soit appliqué. Entre autres, il faut verser les bénéfices en France. Il faudra en outre déclarer le montant des dividendes. Et cela veut dire qu’il faudra verser aux autorités les impôts sur les bénéfices de la société. Ainsi, l’avantage fiscal n’est valable qu’à une certaine mesure.